Comité Anti-Amiante Jussieu
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
24 février 1999
DÉSAMIANTAGE DE JUSSIEU:
Le Tribunal donne raison au Comité Anti-Amiante et annule le
relogement d'enseignements dans les locaux libérés pour
être désamiantés!
Le tribunal administratif de Paris vient de mettre fin à une
situation aberrante :
Le 2 novembre 1998, le président de l'université Paris 7
décidait de reloger des enseignements de psychologie
(concernant 2 000 étudiants) hébergés depuis 25
ans à Censier, dans des locaux de l'Université Paris 6, qui
venaient juste d'être libérés pour être
désamiantés !
Suite à une requête déposée en
décembre par le Comité Anti-Amiante Jussieu, le Tribunal
Administratif de Paris vient d'annuler la décision.
Le Comité Anti-Amiante s'opposait à cette décision de
relogement pour deux raisons majeures:
-
Cette décision constituait un obstacle
délibéré au désamiantage. Le principal
problème posé par le désamiantage et la mise en
sécurité du campus Jussieu est en effet de reloger
provisoirement hors du campus les activités d'enseignement et
de recherche pendant les travaux. L'installation d'enseignements, qui
avaient lieu jusque là hors du campus, dans des locaux de
Jussieu qui venaient précisément d'être
libérés pour être désamiantés, ne
pouvait que retarder les travaux. L'établissement public du
campus Jussieu chargé de conduire le chantier, prévoyait
de démarrer les travaux dans ces locaux au 1er janvier
1999. Ceux-ci n'ont bien évidemment pas commencé
à cette date !
- Cette décision mettait en danger les occupants des
locaux. En effet, les enseignements de psychologie ont
été relogés dans des locaux adjacents à la
première « barre » en chantier, alors que la
délégation permanente de la commission de
sécurité de la préfecture de police avait
précisément recommandé d' « alléger les
effectifs » dans ces locaux pendant les travaux, ceux-ci conduisant
à réduire une des deux issues de secours. Ce relogement
dans des locaux en sureffectifs était d'autant plus aberrant
que la tenue au feu réglementaire du bâtiment n'est pas
assurée, comme cela a encore été rappelé
dans un rapport remis aux universités en 1998. Bien
évidemment la décision de relogement avait
été prise sans demander l'avis, pourtant obligatoire, de
la commission de sécurité de la préfecture de
police !
Le Comité Anti-Amiante Jussieu demande au président de
l'Université Paris 7 et aux autorités de tutelle de
tirer toutes les conséquences de cette décision du
Tribunal Administratif et de proposer immédiatement un
relogement des enseignements de psychologie qui soit conforme à
la fois aux exigences du service public et aux impératifs de
santé publique et de sécurité sur le campus. Un
relogement satisfaisant ne peut se faire qu'à
l'extérieur du campus. Des locaux libres existent dans Paris,
par exemple l'ancienne école d'architecture, rue du Javelot,
dans le 13 ème.