Comité Anti-Amiante Jussieu: Communiqué de presse (06/09/96)

Comité Anti Amiante Jussieu
Intersyndicale Jussieu
(CGT, FEN, FO, SGEN-CFDT, SNCS, SNESup, SUD, UNEF, UNEF-ID)

Communiqué de Presse
6 septembre 1996

PEUT-ÊTRE UN PAS VERS
LE DÉSAMIANTAGE DE JUSSIEU?

Dans une lettre au Comité Anti Amiante Jussieu et à l'Intersyndicale en date du 4 septembre, le Ministre de l'Education, François Bayrou, réaffirme sa volonté de «conduire dans les meilleures conditions le désamiantage complet du campus» et précise qu'il aura lieu «dans les délais les plus rapides», sans «préalable» ni «condition».

L'assemblée générale des personnels et étudiants réunie le 5 septembre a pris connaissance de cette lettre de François Bayrou, qui fait suite à la décision prise, début août, par le Comité Anti Amiante Jussieu et l'ensemble des organisations syndicales de quitter la «mission Jussieu». Cette décision était motivée par le fait qu'au lieu d'étudier sérieusement les solutions possibles de locaux tampons nécessaires à un démarrage rapide du chantier, la mission Jussieu a passé l'essentiel du temps à discuter des projets de déménagement définitif de l'Université Paris 7. En effet, ce projet ne doit pas interférer avec le désamiantage: et doit être étudié séparément en concertation avec l'ensemble des usagers de l'université Paris 7.

Prenant acte de la volonté affirmée du Ministre de reprendre le dialogue sur les solutions concrètes au désamiantage du campus, l'assemblée générale a mandaté les mêmes représentants pour participer à toute réunion de travail de la mission Jussieu dès lors qu'il s'agit de discuter des solutions à mettre en oeuvre pour réaliser le déflocage du campus Jussieu dans des conditions de sécurité maximum et les délais les plus brefs. L'objectif doit être qu'une première tranche significative de travaux (au minimum 30 000 m2) puisse commencer dès le début du printemps 1997 et que le déflocage soit achevé au printemps 1999.

Pour réaliser cet objectif, toutes les possibilités de locaux tampons (préfabriqués sur le campus ou sur des sites à proximité du campus, locaux d'enseignement rapidement accessibles par les transports en communs) doivent être étudiées sans «préalable» ni «condition», et des décisions définitives, prises avant la rentrée.

Sans ces décisions, la rentrée sera nécessairement perturbée.